Pour tourner un court-métrage, il ne suffit pas d’attraper sa caméra et dire « ça tourne » à ses camarades qui font juste des échanges (à l’épée ou verbalement). Mine de rien, il y a pas mal d’étapes à suivre pour produire une vidéo. Je ne suis pas le plus expert, mais je vais compiler l’expérience des Bretteurs sur leurs premiers courts-métrages pour éviter autant que faire se peut les erreurs.
1. Le scénario
Loin d’être superflu, discuter en amont du scénario avec ses camarades permet à chacun de visualiser l’idée du réalisateur, et de l’aider à le peaufiner.
2. Le repérage
Trouver un lieu où tourner est un problème récurrent. En intérieur comme en extérieur, souvent il faudra des autorisations. Si ce n’est pas le cas, il faudra bien repérer : l’état du sol (terre, gravier, sable, pierre), le son ambiant (voiture, avion, vent, usine, passants), la place disponible pour l’équipe technique, les accès…
3. La chorégraphie et les dialogues
Si le court-métrage ne part pas d’un combat déjà prêt et adapté au scénario (ce qui est souvent le cas), alors il convient de le créer avec un ou des partenaires. Si dialogues il y a, n’oubliez pas que parler pendant un assaut est très compliqué. Préférez les échanges entre deux passes.
5. Préparer le matériel
Parfois, une caméra ne suffit pas, en particulier pour les dialogues. Penser à vider les cartes, à remplir les batteries, à tout préparer pour le jour du tournage. Anticiper les besoins en costumes, accessoires et armes.
6. Réunir son équipe
Évitez de prendre tout le monde de court le jour dit. Précisez ce dont vous avez besoin et faites avec les gens présents. Les rôles qui peuvent être nécessaires :
- Acteurs : évidemment nécessaires
- Figurants : si nécessaires (souvent nécessaires pour donner de la vie à la scène)
- Réalisateur/Metteur en scène : c’est lui qui sait ce qu’il veut, autant qu’il soit présent
- Caméraman : un seul suffit, qui comprend comment manipuler un appareil photo en manuel ce serait mieux.
- Perchiste/Preneur de son : surtout nécessaire pour les dialogues
- Assistant lumière : pour les scènes d’intérieur
- Maquilleur/Accessoiriste : en fonction des besoins
Bien entendu, une seule personne peut gérer plusieurs rôles. Nous avons souvent eu le cas d’acteur-réalisateur, d’assistant lumière-perchiste, etc…
7. Derush et montage
Le travail du monteur est sans doute celui qui demande le plus de technique. Les logiciels utilisés sont pour le moment Adobe Première Pro, DaVinci Resolve et Sony Vegas.
Dans un premier temps, assemblez tous les rushs les uns après les autres. Alignez avec les prises son (si nécessaire). Découpez sur une nouvelle séquence les parties intéressantes (que vous aurez parfois en double ou en triple). Faites votre assemblage sur une troisième séquence.
Faites vos corrections d’image (balance des blancs, étalonnage, etc), puis ajoutez vos effets sonores et/ou visuels.