Paroles : Yvon Guilcher
Musique : Mélusine (groupe)
Interprète : Mes souliers sont rouges
Origine : 1979
Cette chanson « anti-guerre » place le début des faits le 1er de novembre. Il pourrait s’agir du 1er novembre 1700, jour de la mort de Charles II, roi d’Espagne. Celui-ci laissant le trône sans descendance, éclate alors la guerre de Succession d’Espagne opposant la famille des Bourbon (Louis XIV) à celle des Habsbourg.
Le premier de novembre, ami faut s’en aller,
Faut aller faire la guerre, sans l’avoir demandé,
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
Faut aller faire la guerre à ces maudits anglais,
Pour le Roi pour la Reine qui sont dans leurs palais,
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
A la première campagne, me voilà prisonnier,
Celui qui me verse à boire, c’est un soldat anglais,
Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
A la deuxième campagne, un bras j’y ai laissé,
Quand j’irai voir ma mie, je pourrai plus l’embrasser,
Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
A la troisième campagne, mon cap’taine j’ai tué
Je l’ai laissé contre un arbre, le quittera plus jamais,
Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
Petit soldat de France, où donc est ton épée ?
Monsieur mon capitaine, il l’a dans son côté,
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé
Trois de mes camarades sont venus me chercher,
Pas un qui me regarde ou veuille me parler,
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé
Que l’on dise à ma mère, que la guerre elle m’a tué,
Mais que le Roi de France c’est lui qui l’a gagnée,
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé
S’il y en a qui moissonnent, ce ne sont pas nos fermiers,
S’il y en a qui engrangent, c’est pas dans nos grenier.