Cet article fait suite à l’article « Conception de costumes »
Pour faire suite à l’atelier de conception de costumes, nous avons d’organiser plusieurs ateliers de coutures pour aider les personnes motivées à confectionner leurs costumes. Ces ateliers sont destinés aux membres de l’association, quel que soit leur niveau en couture, dans la bonne ambiance générale (avec une bière à la main donc). Le but était alors de réaliser une deuxième casaque mousquetaire (voir la première dans l’article en lien ci-dessus), trois casaques de garde du cardinal (les mêmes en version rouge), un pourpoint de la même époque et des chemises pirates (chemises homme XVIIIème).
La première étape fut l’une des plus importantes : le choix du tissu. Il a été choisi pendant la phase de conception des costumes (de la laine principalement) et il ne restait plus qu’à trouver où l’acheter.
Pour les casaques, nous avons achetés la laine et le tissu de la doublure chez le même fournisseur que pour la première casaque, lors du marché de l’histoire de Compiègne. La laine du pourpoint provient de la même échoppe, tandis que la doublure en coton blanc a été découpée dans d’ancien draps. Le lin pour les chemises pirates a été déniché quant à lui dans les boutiques du marché Saint-Pierre à Paris.
Le tissu en poche, il fallut découper les pièces de chaque vêtement à l’aide de patrons réalisés par le costumier (amateur) de notre association. Pour les casaques, le plus simple était de décliner le premier patron en différentes tailles : ce vêtement étant assez ample, il suffit d’ajuster la largeur des épaules et la longueur pour l’adapter à chaque morphologie. Les chemises pirates étant un assemblage de rectangle plus ou moins grands, l’étape de patronage était superflue.
Le pourpoint, en revanche, a demandé beaucoup de travail. Il s’agit en effet d’un vêtement proche du corps, ne devant pas handicaper son porteur lors des phases de combat, et étant destiné à une femme, il fallait donc ajuster le patron pour bien suivre le volume de la poitrine. Après plusieurs essais, le patron fut enfin finalisé, et les apprentis couturiers purent se mettre au boulot avec l’aide de notre costumier-en-chef.
Au programme : découpe des tissus, broderie (pour les casaques) assemblage des pièces, pose de la doublure, réalisation des boutonnières et pose des boutons. Simple dit comme ça mais cela à tout de même pris plusieurs semaines, quelques crises de nerf et pertes de motivation pour certains. Heureusement, la bière aidant, tout le monde à réussi à traverser ces phases difficiles et terminer son projet de couture tout fier d’avoir réussi à coudre leurs premiers costumes mais surement pas le dernier. En effet, à peine terminer, certains veulent déjà s’y remettre avec des projets plus ambitieux encore : la confection complète d’une tenue d’officier de la marine du XVIIIème siècle.